Je suis Paris...
Hier j'étais invitée à un vernissage. Comme d'habitude je devais rentrer sur mon Vélib par un des endroits du massacre. J'y passe pour rentrer chez moi, je gare mon vélo juste en face. Tous les jours je pose mes pas où aujourd'hui le sol est imprégné de sang... Hier, je me suis endormie dans mon canapé et c'est peut-être ma fatigue qui m'a sauvé la vie. D'autres n'ont pas eu cette chance: ils papotaient tranquillement dans un des cafés de mon quartier. Ils rêvaient, planifiaient leurs avenirs, ils commençaient leurs week-end. Ils étaient juste un peu moins fatigués que moi... Aujourd'hui il ne reste que les rêves d'une vie meilleure...