«Paris embellie,Paris agrandie, Paris assainie »!
Marcher dans les rues parisiennes, pour moi c’est aussi travailler. Pendant, que je marche, les informations se classent dans ma tête, les idées frappent à ma porte. Vivre dans une ville comme Paris, c’est pouvoir s’inspirer juste en sortant de la maison! Dès, que c’est possible d’un rdv à l’autre je traverse la ville. Quelle autre ville peut donner autant ? En croisant les gens, qui courent je me pose la question, est ce qu’ils se rendent compte de leur chance?
En ce moment je cherche un endroit, que je veux photographier toutes les semaines: immortaliser les changements de saisons, mais aussi l’implication humaine. J’ai pensé à un endroit sur le boulevard Voltaire, bordé de platanes, long de presque 3 km.
Nous devons ce boulevard, qui relie la place de la Nation à la place de la République au baron Haussmann. Grand merci à cet homme, qui mena la campagne « Paris embellie, Paris agrandie, Paris assainie », qui durera 18 ans, malgré de nombreuses critiques. Haussmann avait l'obsession de la ligne droite, ce que l'on a appelé le « culte de l'axe ».Le Baron a aussi aménagé des parcs et des jardins, en créant un square pour chacun des quatre-vingt quartiers de Paris. C’est à lui, que nous devons aussi le parc Montsouris et le parc des Buttes-Chaumont.
Depuis quelques années une maladie gangrène une partie du boulevard. Des enseignes de grossistes de vêtements rachètent les commerces un par un. Ces commerces éteignent la vie, sans parler de leur laideur.
Mais cet après-midi je suis de bonne humeur, alors je quitte la partie maudite du boulevard et je m’arrête un instant devant le Bataclan, qui à l'origine s’appelait Ba-Ta-Clan, en hommage à la chinoiserie musicale d'Offenbach. Cette salle de spectacle édifiée en 1864, parfois se transforme en boite de nuit.
Je lève mes yeux, les immeubles haussmanniens trônent et durent. Ils sont tout simplement beaux.
Les platanes s’impatientent. Le soleil annonce le printemps!